17 Décembre 2019

La Transformation numérique
selon stéphanie fontugne

Ne pas confondre la transformation digitale et l'innovation.

transformation numérique

Boostpartners est régulièrement mandatée pour accompagner des entreprises qui souhaitent mettre en oeuvre des démarches d’innovation que ce soit pour améliorer leurs processus opérationnels ou pour faire évoluer leurs gammes de produits et services.


Or souvent, nous constatons que les entreprises confondent innovation et transformation digitale.

Il est vrai qu’aujourd’hui il n’y a pas un jour, sans que des consultants, formateurs ou sociétés de services ne brandissent ces concepts au cours de séminaires et expliquent qu’il convient d’agir (et vite !) afin d’éviter d’être la lanterne rouge de son secteur.
Sans compter la pression des Conseils d’Administrations sur leur Comité de Direction – dont les compétences dans ces domaines restent encore limitées - pour mettre en place « tout cela » (et vite !).

Alors pour tous ceux qui se demandent ce que « le tout cela » recoupe, voici un début de réponse.

La transformation digitale en quelques mots :

La transformation digitale, que l’on appelle aussi transformation numérique (digital = numérique en français), désigne la démarche qui permet aux entreprises d’intégrer l’ensemble des technologies digitales au sein de leurs activités.

Au cœur de la transformation digitale, se trouvent tout ce qui de près ou de loin concerne l’exploitation et le traitement des données : données clients, données produits, données systèmes et infrastructures...

La récolte des données et leur analyse en temps réel (si nécessaire) sont donc au cœur des enjeux des transformations digitales.
Différentes technologies vont être utilisées pour cela, telles que le Big Data, l’intelligence artificielle, la blockchain, IOT.

Soyons concrets et prenons l’exemple de l’utilisation de ces technologies dans le transport et la mobilité: aujourd’hui, les données disponibles en temps réel, permettent de connaitre nos déplacements (trajet, horaires, types de transport), et aussi les embouteillages.

Ainsi, il est possible de proposer le plus court trajet possible d’un point A à un point B en mixant différents modes de transports en fonction des préférences que nous aurons indiquées pour notre déplacement : voiture individuelle, transport public, auto-portage, scooter, trottinettes, taxis...
Les données disponibles permettent aussi aux entreprises de transport et aux plateformes technologiques - Citymapper, Uber, whim- de nous proposer des tarifications adaptées en fonction de la fréquentation prévue et d’améliorer ainsi notre confort à bord des véhicules.

Nous connaissons tous les prix différenciés pour le même trajet dans le transport aérien et cela peut naturellement être appliqué dans le transport urbain pour améliorer le taux de remplissage des véhicules (train, tram, bus...)
Pour l’entreprise cela permet d’améliorer sa fréquentation et donc son chiffre d’affaires quelque soit son modèle d'affaires.

L’exploitation des données en temps réel permet aussi de nous informer sur les retards dans les transports urbains et aériens et ainsi, d’améliorer notre satisfaction globale sur les services apportés par l’entreprise.

Ces quelques exemples témoignent de ce que peut apporter l'exploitation des données numériques dans une entreprise de transport vis à vis de ses clients.

Bien entendu, des exemples peuvent aussi être cités concernant l'optimisation des processus de gestion des ressources humaines (recrutement, développement, formation), financiers (automatisation complète de la chaine créances clients, débiteurs, solde des engagements, paiements) et aussi de maintenance (préventive, corrective, ordonnancement).

La transformation digitale implique un changement profond de culture pour être mise en place avec succès et requiert plusieurs mois pour être effective dans l'entreprise, car elle nécessite aussi une évolution des compétences et de l'organisation globale.

En effet, la transformation numérique est en place lorsque les décisions de l'entreprise sont prises sur la base des données récoltées.

Stéphanie Fontugne